Saint-Jacques-de-Compostelle est une ville phare du nord de l’Espagne. En plus d’être la capitale de la Galice, l’une des nombreuses régions autonomes espagnoles, c’est également l’étape finale du Chemin de Compostelle, emprunté par des milliers de pèlerins. Sa remarquable architecture en pierre est présente à chaque recoin de la ville, des arcades de rues aux églises et leurs monastères.
La ville possède une aura magique, accueillant les pèlerins (et les touristes) à l’aide de cornemuses dont la musique fait écho à travers les rues. Sur la place principale, la Place del Obradoiro, on retrouve l’un des monuments les plus imposants de Saint-Jacques-de-Compostelle : la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, une immense cathédrale de style romano-gothique-baroque qui est l’un des symboles les plus importants du Catholicisme.
Les monuments phares de la ville font tous partis du patrimoine mondial de l’UNESCO. Outre le paysage historique, vous y retrouverez des restaurants chics et des bars à tapas, où vous pourrez déguster de délicieux fruits de mer avec du vin. Suivez notre itinéraire de deux jours ci-dessous pour découvrir les meilleures activités de Saint-Jacques-de-Compostelle, sans oublier des conseils concernant le Chemin de Compostelle.
Elle est la place principale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Son nom se traduit par « Place des ateliers », étant donné qu’autrefois, on y retrouvait de nombreux ateliers de tailleurs de pierre lors de la construction de la cathédrale. Au centre de la place, se trouve la dalle de pierre « kilomètre zéro » du Chemin de Compostelle, très attendu par les pèlerins. La Place del Obradoiro est entourée de quatre monuments phares, représentants les quatre pouvoirs de la ville : la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle (l’Église), Hôtel-Parador des Rois-Catholiques (la bourgeoisie et les médecins), le palais Pazo de Raxoi (le gouvernement) et l’université San Xerome (l’université).
Ce monument imposant est la raison des centaines de kilomètres parcourus par les pèlerins pour atteindre la ville. La bâtisse est remarquable avec ses immenses tours, qui vous feront vous sentir minuscule dès votre arrivée. À l’origine construit dans au XIVe siècle, avec une architecture romane, la cathédrale a connu de nombreux changements architecturaux et d’ajouts au fil des siècles. Grâce à cela, elle regroupe aujourd’hui des éléments gothiques et baroques, qui la rendent ainsi unique. Une fois passée la première porte, vous rencontrerez la Porche de la Gloire, la chapelle Corticela et les reliques de Saint-Jacques, dont les accès sont tous gratuits. Pour avoir accès au toit et au musée de la Cathédrale, il faudra payer un prix dérisoire, et vous pourrez en apprendre plus sur l’histoire de la cathédrale. Des messes y sont officiées tous les jours à midi et, si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être y apercevoir le célèbre Botafumeiro : un encens de 80 kg qui se balance au-dessus de l’autel principal.
Autrefois un véritable monastère et son église, ce bâtiment bénédictin de style baroque du Xe siècle, abrite aujourd’hui une résidence université, un hôtel et un musée. À l’intérieur, vous pourrez y admirer un magnifique escalier et un choir en bois de noyer imaginé par Mateo de Prado, considéré comme l’un des plus impressionnants de la région Galice. Le musée, l’église et le monastère sont tous ouverts aux visiteurs pour une somme modique.
Passez le reste de la matinée à explorer la vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Aussi connu sous le nom de « Casco Historico », le quartier est entouré d’arcades en pierre, de restaurants, de cafés et de bars. N’hésitez pas à vous perdre dans ses rues pavées et découvrir ses places cachées, comme la Place de Cervantes avec un énorme buste représentant Cervantes au sommet d’une fontaine. Le district est très animé et ça tous les jours, avec des musiciens vous accueillant à tous les coins de rues.
C’est également l’endroit parfait pour trouver des boutiques de souvenirs.
Prochaine étape : le monastère San Paio de Antealtares. Ce monastère, fondé au IXe siècle par Alphonse II, était autrefois la demeure d’une douzaine de moine de l’ordre des Bénédictins. Sa construction avait un but unique : vénérer la tombe de Saint-Jacques le Majeur (qui est à l’origine de la tradition du pèlerinage vers la ville). Les moines ont quitté le monastère aux alentours de 1499, avant que la bâtisse soit occupée par des religieuses cloîtrées. Depuis, les religieuses passent une partie de leur journée à cuisiner une pâtisserie typique de la ville, un délicieux gâteau aux amandes vendu aux visiteurs depuis une fenêtre. Si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être les entendre jouer de la musique ou chanter un chant grégorien, alors que vous marchez le long du bâtiment.
Depuis le monastère, direction la Place de la Quintana, la deuxième place de la ville. Celle-ci s’étend sur deux étages, occupés par des cafés et des musiciens de rue. La partie basse est connue sous le nom de « Quintana de Los Muertos » (la place de la mort), car c’était autrefois un cimetière, alors qu’à l’inverse l’autre partie est appelée « Quintana de los Vivos » (la place des vivants). Sur le côté ouest de la place, vous retrouverez la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Prêtez attention à la Porte Sainte de la cathédrale, qui n’est ouverte que durant les années saintes. L’entrée est flanquée par 24 sculptures bibliques de style roman créées par Maestro Mateo. À l’est de la place, se trouvent les murs du monastère San Paio de Antealtares.
La Place de las Praterías est facilement remarquable grâce à sa magnifique fontaine datant de 1825 : la fontaine de Los Caballos. Celle-ci représente quatre chevaux surmontés par une figure féminine tenant l’étoile polaire. La légende raconte que c’était une étoile qui a guidé la découverte de la tombe de Saint-Jacques. La place abrite également le musée du Pèlerinage et de Saint-Jacques, qui explique l’histoire de la ville concernant le pèlerinage, et le musée Casa do Cabildo, avec sa façade de trois mètres construites dans les années 1750.
À quelques pas de la Place de las Praterías, se trouve une autre place touristique : la Palace de Fonseca. Entourée de cafés, cette place offre une vue unique sur l’université de Fonseca et sa sublime cour typique de la Renaissance. En 1495, c’était autrefois le siège principal de l’université de la ville. Aujourd’hui, on y retrouve la bibliothèque universitaire.
Si vous êtes un amateur d’art, ne manquez pas la fondation Eugenio Granell, créée en l’honneur du peintre surréaliste espagnol. Outre les œuvres de Granell, sont exposées de nombreux tableaux d’autres artistes comme Miró, Cruzeiro Seixas et Copley. Avec cela, on retrouve des artefacts réunis par Eugenio Granell et son épouse lors de leurs voyages. La fondation organise également des expositions temporaires, des ateliers, des conférences et des pièces de théâtre.
Terminez votre journée avec une balade dans le parc Alameda. Ce parc immense rassemble différents types d’arbre, comme des arbres d’eucalyptus, des cyprès et des palmiers. Parmi ces arbres, vous pourrez y apercevoir des fontaines, des étangs, des lits de fleurs et des sculptures. Le parc offre également une vue magnifique sur la cathédrale, en faisant l’endroit parfait pour prendre des photos.
Vous retrouverez le parc de Belvís le long du ruisseau Belvís. Le parc sépare deux parties de la ville : le quartier historique et les bâtiments du couvent de Belvís. Le ruisseau sert de séparation physique dans la partie médiévale de la ville. Lors de la création du parc, des éléments comme des murs, des terrasses et des chemins historiques ont été respectés, ainsi que de charmantes ruelles connues sous le nom de « As Trompas ».
Depuis le parc, direction le marché de Abastos, l’un des bâtiments les mieux conservés de la ville. Le marché local se trouve à ce même emplacement depuis environ 300 ans, mais la bâtisse actuelle date de 1941. De l’extérieur on dirait une énorme église, mais une fois passé les portes, on retrouve plusieurs vendeurs et leurs biens. Les stands permanents font face au corridor central et vendent les meilleurs mets de la ville, comme de la viande séchée, du poisson frais (tout droit sorti de l’Atlantique), du fromage local, des fruits et des légumes. Les samedis sont les plus animés avec les musiciens de folk galicien qui se rassemblent pour jouer. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du marché, se trouve une série de restaurant, servant de tout, des fruits de mer aux tacos mexicains, en passant par des filloas (des crêpes galiciennes).
Ce musée est une étape obligatoire pour tous les amateurs d’art moderne. Le bâtiment brutaliste a été imaginé par l’architecte portugais Álvaro Siza. Une fois à l’intérieur, vous retrouverez une série de films et de vidéos réalisés par des artistes locaux mais également internationaux. Après avoir découvert les expositions, direction le toit pour admirer la vue sur le quartier historique de la ville.
Si le mode de vie des Galiciens d’autrefois vous intéresse, mode qu’on peut encore retrouver dans les zones rurales, c’est l’endroit à ne pas louper. Le musée du Peuple galicien couvre l’histoire et l’origine de cette population. On y retrouve des expositions traitant de la musique, de l’architecture, de la pêche et de l’agriculture. Vous pourrez également y découvrir d’anciens journaux et des costumes, en plus des bateaux de pêche et des cornemuses traditionnelles. Assurez-vous de vous rendre à l’étage pour admirer le sublime escalier en triple colimaçon imaginé par Domingo Andrade aux alentours de 1700.
Derrière le musée, se trouve le parc de San Domingos de Bonaval. Avant de devenir un parc public, il faisait autrefois partie d’un couvent qui portait le même nom. Aujourd’hui, c’est un espace vert très calme, où les habitants et les touristes peuvent se détendre. Vous pouvez vous y rendre grâce au passage créé entre le Centre d’Art Contemporain Galicien et le musée du Peuple Galicien. Tous les éléments qui existaient auparavant dans la zone ont été conservés, créant ainsi une symbiose parfaite entre l’ancien et le moderne. Le parc regorge également d’arbres, de fontaines et de citernes historiques.
Le Chemin de Compostelle est l’un des plus anciens pèlerinages du monde. Il remonte à l’époque médiévale, quand les pèlerins ont commencé à marcher vers la cathédrale de Compostelle, où est la tombe présumée de Saint-Jacques. Le chemin « original » débute en France, à Saint-Jean-Pied-de-Port, jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, en passant par les régions du nord de l’Espagne. Le chemin s’étend sur environ 800 km et prendre plus ou moins 30 jours à pied, mais cela dépend de votre méthode de transport (la plupart des pèlerins le font à pied ou à vélo). Bien que ce soit une tradition chrétienne, il n’est pas obligatoire d’être croyant pour emprunter le Chemin de Compostelle, si vous êtes de nature aventurière à la recherche de nouveaux défis ou d’un but dans la vie, n’hésitez pas. Aujourd’hui, il existe de nombreux chemins et donc, différents points de départ. Retrouvez ci-dessous les meilleures routes du Chemin de Compostelle.
De Saint-Jean-Pied-du-Port à Saint-Jacques-de-Compostelle
De Saint-Sébastien (Donostia) à Saint-Jacques-de-Compostelle
De Lisbonne à Saint-Jacques-de-Compostelle
De Séville à Saint-Jacques-de-Compostelle
De Ferrol à Saint-Jacques-de-Compostelle
De La Corogne à Saint-Jacques-de-Compostelle
d’Oviedo à Saint-Jacques-de-Compostelle
de Saint-Jacques-de-Compostelle à Finisterre et Muxia
De San Vicente de la Barquera à Mansilla de las Mulas
La distance à parcourir sur le Chemin de Compostelle dépend de la route empruntée. Certaines sont plus longues que d’autres, ce que peut augmenter ou réduire la durée du pèlerinage. Généralement, les pèlerins marchent 30 à 35 jours en moyen. Vous pouvez vos effets personnels dans un grand sac à dos, parfait pour une randonnée (il existe des sacs assez légers et confortables), ou vous pouvez demander à une société de transfère de s’occuper de vos bagages le long du Chemin de Compostelle. Vous rencontrerez tout au long du voyage des hôtels abordables, alors ne vous en faîtes pas si vous n’avez pas réservé au préalable. Si vous n’avez pas assez de temps pour marcher depuis un mois sur le chemin, vous pouvez toujours raccourcir le pèlerinage en partant de Sarria en Espagne. De cette ville à Saint-Jacques-de-Compostelle, vous devrez parcourir 100 km (ce qui prendra entre 4 à 5 jours) et obtenir la Compostela.
La Saint-Jacques-de-Compostelle est peut-être une destination phare pour les amateurs de randonnée et les pèlerins, mais la ville dispose également d’activités à faire en famille. On y retrouve de nombreux endroits où emmener les enfants, comme des parcs, des musées et des magasins de bonbons. Les plus jeunes vont adorer manger des churros et boire du chocolat chaud au petit-déjeuner, un repas traditionnel de la ville. Après cela, vous pourrez vous promener dans le parc Alameda et profiter de la vue sur la cathédrale. Si vous souhaitez visiter la cathédrale avec des enfants, n’oubliez pas de monter sur le toit.
D’autres sites sont à visiter comme le musée du Peuple galicien et le marché animé de Abastos. Vous pouvez explorer la ville à pied, ou monter à bord du petit train de la ville qui passe devant les monuments principaux de la ville.
À Saint-Jacques-de-Compostelle, la gastronomie locale est essentiellement basée de poisson et de fruits de mer, tous fraîchement sortis de l’Atlantique. Les plats typiques sont le crabe, le homard, du couteau, des moules et des langoustes. L’un des plats les plus connus est le poulpe à la galicienne, du poulpe bouilli avec du paprika et garni avec des patates bouilli (un autre aliment phare de la gastronomie galicienne). La région est connue pour son alcool. L’Orujo (de l’eau-de-vie) et de l’Albariño (du vin blanc) sont parfaits pour accompagner les repas. Retrouvez ci-dessus les meilleurs restaurants de Saint-Jacques-de-Compostelle :
Les touristes et pèlerins ont tendance à prendre d’assaut Saint-Jacques-de-Compostelle en été, car c’est la meilleure période pour parcourir le Chemin de Compostelle. Les mois les plus animés sont juillet et août, mais la température est alors élevée, ce qui peut être désagréable pour le pèlerinage et la visite de la ville. L’idéal serait d’effectuer le pèlerinage en mai, juin ou septembre, peu de chance de pluie et le climat ne sera pas aussi chaud. Certaines personnes préfèrent s'y rendre en septembre ou en octobre quand la ville est moins animée. Les températures sont beaucoup plus froides en hiver, avec peut-être de la neige, alors il est préférable d’éviter cette saison si vous pensez à traverser les montagnes.
C’est en mai et en juillet que se déroulent les fêtes phares de Saint-Jacques-de-Compostelle : la fête de l’Ascension et les fêtes de l’Apôtre. L’Ascension célèbre la journée nationale galicienne, alors que la fête de l’apôtre renvoie à la Saint-Jacques. Pendant ces événements, vous pourrez assister à des concerts en extérieur et d’autres activités de rues.
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